Le mur de Breendonk dans les rues d’Anvers

Hommage aux 3.600 prisonniers politiques du Fort de Breendonk

Le Fort de Breendonk, un site du War Heritage Institute, organise cette commémoration exceptionnelle en souvenir des 3.600 prisonniers politiques qui y furent détenus. Lorsqu’ils arrivaient au fort, ceux-ci devaient faire face à un mur, dans la cour intérieure, en attente de leur enregistrement et de la distribution de leurs tenues. Ils n’avaient pas le droit de bouger, de respirer ou de tousser, au risque d’être maltraités par les SS. Ils ne savaient pas non plus combien de temps ils allaient rester là. 

Comment trouver le mur à Anvers ?

Le mur mobile entamera son parcours dans les rues d’Anvers le 14 décembre 2024 à 10h, au Steen, situé Steenplein. Quatre jeunes se tiendront debout face à lui. Le mur et les quatre jeunes qui l’accompagnent sillonneront ensuite le centre-ville, jusqu’à 18h. Le jour même, vous pourrez suivre le mur dans ses déplacements sur les réseaux sociaux de Breendonk et du War Heritage Institute, grâce à un système de tracking. Vous pourrez ainsi vous rendre sur place à l’endroit et à l’heure qui vous conviennent. 

À graver dans les mémoires

« Avec cette initiative », explique Jef Vrelust, responsable du site du Fort de Breendonk, « nous voulons avant tout rendre hommage aux 3.600 prisonniers politiques en plaçant des jeunes dans la même situation qu’eux. L’idée est de jeter un pont entre le passé et le présent, car ce qui s’est passé à Breendonk ne doit jamais sombrer dans l’oubli. C’est pourquoi nous impliquons spécifiquement des jeunes dans cet événement. » 

Droits de l’homme

Le 10 décembre 1948, l’Assemblée générale des Nations unies adoptait la Déclaration universelle des droits de l’homme. Alors que nous commémorons l’horreur de Breendonk, cet engagement universel reste d’une pertinence cruciale en 2024.

Breendonk. Vous marque. À vie.

En detail...

À propos de cette action
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Cette action est puissante dans sa simplicité : une image en dit plus que mille mots. ​

Des jeunes gens se tiendront immobiles face à une reproduction symbolique du mur devant lequel les prisonniers politiques du fort étaient contraints à l’immobilité absolue à leur arrivée dans le camp. Habillés comme les prisonniers à leur arrivée à Breendonk à l'époque, ils accompagneront cette représentation du mur dans ses déplacements dans les rues d’Anvers.

Cette initiative s’inscrit dans l’esprit de la Déclaration universelle des droits de l’homme, un thème central de l’engagement du Fort de Breendonk. L’horreur de Breendonk ne doit jamais sombrer dans l’oubli. Il est essentiel de tisser un lien permanent entre le passé et le présent pour transmettre cette histoire aux jeunes générations.

Notre action vise à donner aux jeunes d'aujourd'hui un aperçu de la situation, ce qui peut être fait en les mettant - littéralement - dans la peau des prisonniers. Les souffrances des prisonniers étaient évidemment beaucoup plus lourdes, mais cette action propose tout de même une expérience symbolique marquante pour chacun.

Informations complémentaires sur l'action
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Le Fort de Breendonk est un puissant symbole des violations des droits humains. Érigé en mémorial, il rappelle les atrocités commises par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale et sensibilise le public aux valeurs fondamentales de la démocratie, de la liberté et de la tolérance. Sa mission est également de mettre en garde contre les dangers de la polarisation, du racisme et de l'extrémisme qui menacent les droits de l'homme.

Les droits humains désignent les droits et libertés fondamentaux auxquels toute personne peut prétendre, quels que soient son origine, son sexe, son âge, sa religion, ses opinions ou sa situation. ​ Ils reposent sur les principes de respect de la dignité humaine et d'égalité. Universels, indivisibles et inaliénables, ils sont garantis par des textes internationaux tels que la Déclaration universelle des droits de l'homme et la Convention européenne des droits de l'homme.

Le Fort de Breendonk a été le théâtre de violations systématiques des droits humains. Les prisonniers y ont été privés de leur identité, de leur liberté et de leur dignité dans des conditions de terreur et de violence indicibles. Soumis à la torture, aux abus, à la faim, aux maladies, à l’isolement et à l’humiliation, ils étaient souvent exécutés ou déportés vers d’autres camps, où leurs souffrances continuaient. Ces atrocités reflétaient une idéologie fondée sur la haine, la discrimination et la supériorité.

Le Fort de Breendonk est aujourd’hui un mémorial dédié aux droits de l'homme, qui confronte le visiteur à la duré réalité des événements passés. Il honore les victimes tout en sensibilisant à l'importance de respecter et de protéger les droits humains fondamentaux. Il invite également à une réflexion sur les défis contemporains, tels que la montée du populisme, du nationalisme, de l'extrémisme, du racisme et de la xénophobie, qui continuent de menacer les libertés individuelles.

Cette initiative s’adresse à quiconque souhaite découvrir une réalité historique souvent difficile à affronter. Elle s’inscrit dans la mission du Fort de Breendonk et du War Heritage Institute : ne jamais laisser le passé dans l’ombre. Participer à cette action ou visiter le fort, c’est contribuer à l’effort de mémoire.

Cet événement est dénué de toute vision politique. Son objectif est de commémorer les prisonniers et de rappeler les atrocités commises à Breendonk, dans une démarche de sensibilisation.

War Heritage Institute

La mission du War Heritage Institute est de préserver le patrimoine militaire historique et de transmettre sa mémoire.

Le War Heritage Institute regroupe plusieurs sites muséaux : le Musée royal de l'Armée, à Bruxelles, le Fort de Breendonk, à Willebroek, le Boyau de la Mort, à Dixmude, le Bunker de Commandement Kemmel, à Heuvelland, et les Bastogne Barracks, à Bastogne. 

Breendonk. Vous marque. À vie.