Breendonk vous marque. À vie. Maintenant aussi pour les passants à Bruxelles-Central.

16 décembre 2023 - Aujourd'hui, à la gare centrale de Bruxelles, l'horreur du Fort de Breendonk, un site du War Heritage Insitute, est commémorée de manière particulière. Pendant toute une journée, plusieurs hommes, habillés en tenue de l'époque, se tiendront face à un mur. Une action symbolique pour les 3 600 prisonniers politiques de la Seconde Guerre mondiale qui, ce n'est pas une coïncidence, a lieu la semaine du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Depuis 1948, nous célébrons la Journée des droits de l'homme le 10 décembre. Ce jour-là, la Déclaration universelle des droits de l'homme a été adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies. Une journée qui reste d'une grande actualité en 2023, parallèlement à la commémoration de Breendonk. ​
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Jef Vrelust, gestionnaire du site du Fort de Breendonk, explique : "Avec cet événement, nous voulons avant tout rendre hommage aux 3 600 prisonniers politiques en mettant des jeunes à leur place. Nous voulons ainsi jeter un pont entre le passé et le présent, car nous ne devons jamais oublier ce qui s'est passé à Breendonk. C'est pourquoi nous impliquons spécifiquement les jeunes dans cette installation". ​
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L'événement symbolise les 3 600 prisonniers de Breendonk. Lorsque les prisonniers arrivaient au fort de Breendonk, ils devaient se tenir face au mur dans la cour pour l'enregistrement et la distribution des vêtements de camp. Ils n'avaient pas le droit de bouger, de respirer ou de tousser. Sinon, ils étaient maltraités par les SS. Ils ne savaient pas non plus combien de temps ils resteraient là.

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En detail...

A) A propos de cette action

Pendant la Seconde Guerre mondiale, 3 600 prisonniers, principalement des prisonniers politiques, ont été détenus à Breendonk, où ils ont été privés de leurs droits fondamentaux.

À leur arrivée à Breendonk, ils devaient se tenir debout dans la cour, face au mur. Ils n'avaient pas le droit de bouger, de respirer ou de tousser. Ils ne savaient jamais combien de temps ils resteraient là avant de devoir se rendre dans les baraquements, où tous leurs biens étaient confisqués.
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Cette action est percutante par sa simplicité. ​ ​

Inspirés par les terribles histoires de Breendonk, des jeunes font face à un mur à la gare de Bruxelles-Central pendant toute une journée. Ils sont habillés comme les prisonniers à leur arrivée à Breendonk pour commémorer ce moment le plus fidèlement possible.
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​Le 10 décembre 2023, la Déclaration universelle des droits de l'homme aura exactement 75 ans. C'est précisément pour cette raison que nous commémorons les 3 600 prisonniers de Breendonk. Unissons en permanence le passé et le présent. Pour ne jamais oublier ce qui s'est passé à Breendonk. Car les générations plus anciennes connaissent l'histoire de Breendonk, mais celle-ci ne doit pas être perdue pour les nouvelles générations.

L'objectif est d'offrir aux jeunes d'aujourd'hui une expérience enrichissante en se mettant dans la peau des prisonniers. Même s'il ne s'agit que d'une infime partie de ce que les prisonniers ont enduré. Cela reste gravé dans leur mémoire.

​B) Informations complémentaires sur l'action
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En termes de droits de l'homme, Breendonk rappelle l'horreur et l'injustice perpétrées par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Le Fort de Breendonk est devenue un mémorial des droits de l'homme pour honorer les victimes et sensibiliser les visiteurs aux valeurs de la démocratie, de la liberté et de la tolérance. Le mémorial vise également à mettre en garde contre les dangers de la polarisation, du racisme et de l'extrémisme qui menacent les droits de l'homme. Le Fort de Breendonk est un symbole de la lutte pour la dignité humaine et la défense des droits de l'homme.

Les droits de l'homme sont les droits et libertés fondamentaux auxquels chacun peut prétendre, quels que soient son origine, son sexe, son âge, sa religion, ses opinions ou sa situation. Ils reposent sur le respect de la dignité humaine et le principe d'égalité. Ils sont universels, indivisibles et inaliénables. Ils sont ancrés dans des conventions et déclarations internationales, telles que la Déclaration universelle des droits de l'homme et la Convention européenne des droits de l'homme.

Le Fort de Breendonk était un lieu où les droits de l'homme étaient systématiquement bafoués et refusés. Les nazis considéraient les prisonniers comme inférieurs et les soumettaient à un régime de terreur, de violence et de destruction. Les prisonniers ont été dépouillés de leur identité, de leur liberté, de leur dignité et de leur vie. Ils ont été traités comme des esclaves, des animaux, des objets. Ils ont été soumis à la torture, aux abus, à la faim, à la maladie, à l'isolement, à l'humiliation et à l'exécution. Ils ont été déportés dans d'autres camps où ils ont souffert davantage ou sont morts. Ils sont devenus les victimes d'une idéologie fondée sur la haine, la discrimination et la supériorité.

Le Fort de Breendonk est devenue un mémorial des droits de l'homme afin de perpétuer le souvenir des victimes et de confronter les visiteurs à la réalité du camp. Le mémorial vise à sensibiliser les visiteurs à la signification et à l'importance des droits de l'homme, ainsi qu'à la responsabilité qui incombe à chacun de les respecter et de les protéger. Le mémorial vise également à encourager les visiteurs à réfléchir et à dialoguer sur les défis et les menaces actuels pour les droits de l'homme, tels que la montée du populisme, du nationalisme, de l'extrémisme, du racisme et de la xénophobie. Le mémorial vise à inspirer les visiteurs à œuvrer pour une société fondée sur la paix, la solidarité et la diversité. Le mémorial veut que les visiteurs réalisent que les droits de l'homme ne sont pas un acquis, mais une lutte permanente et un bien commun.
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Une action organisée par le Fort de Breendonk dans le cadre du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. ​ Car tous les droits de l'homme des prisonniers ont été supprimés à Breendonk dès que la porte s'est refermée derrière eux. Et en 2023, ce jour est plus que jamais d'actualité.

Pour se souvenir des 3 600 prisonniers politiques qui se trouvaient dans la prison de Breendonk. Parce que ce qui s'est passé à Breendonk ne doit jamais être oublié. C'est pourquoi Breendonk veut profiter de cette occasion du 10 décembre pour sensibiliser les gens au passé. ​
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​Breendonk souhaite également établir un lien permanent entre le présent et le passé. En effet, les générations plus âgées connaissent l'histoire de Breendonk, mais celle-ci ne doit pas être perdue pour les générations plus récentes.

Le Fort de Breendonk et le War Heritage Institute ont pour mission de ne pas laisser le passé dans l'ombre. Venez voir ce que personne n'a voulu voir. Parce que votre visite est d'importance historique.

Cet événement n'est lié à aucun point de vue ou parti politique. Il s'agit uniquement de commémorer les prisonniers et les événements de Breendonk. Nous voulons sensibiliser les gens à l'histoire du fort. En outre, elle est liée au 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. ​ En effet, la discrimination et le racisme sont encore un véritable fléau pour la société d'aujourd'hui.
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​C) Informations sur le mur lui-même ​
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​Le mur contre lequel les cinq hommes se tiendront est une reconstruction réaliste du mur original du Fort de Breendonk. Comme dans un musée, il y a des informations au dos de ce mur. Des informations sur le Fort de Breendonk et sur la Journée des droits de l'homme. Nous ajouterons également un code QR menant au site web de Breendonk. Nous le ferons en trois langues : Néerlandais, Français et Anglais.

​Vous pouvez lire la version française du texte ci-dessous :

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​Breendonk. Vous marque. À vie.

​Breendonk. Un nom gravé dans la mémoire de tous. Une prison sombre où les droits de l’homme ont été bafoués. Un lieu de souffrance où 3 600 prisonniers politiques ont perdu leur liberté et leur dignité.

À leur arrivée au camp, les prisonniers étaient immédiatement contraints de se tenir debout, complètement immobiles. Leurs visages tournés vers le mur de la cour. C’est là qu’ils attendaient nerveusement d’être enregistrés et de recevoir leurs vêtements de camp. Bouger, respirer ou même tousser était puni sans pitié. Personne ne savait à l’avance combien de temps cela allait durer.

L’année 2023 marque le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. C’est précisément pour cette raison que nous commémorons les 3 600 prisonniers de Breendonk. Unissons perpétuellement le passé et le présent. Pour ne jamais oublier ce qui s’est passé à Breendonk.

Non. La discrimination, le racisme et la polarisation n’ont pas disparu. Ils affectent toujours la société d’aujourd’hui.
​La Déclaration universelle des droits de l’homme est donc plus pertinente que jamais.

VENEZ VOIR CE QUE PERSONNE N’A VOULU VOIR
​ET VISITEZ LE VRAI MUR AU FORT DE BREENDONK,
​UN SITE DU WAR HERITAGE INSTITUTE.

​VOTRE VISITE EST D’IMPORTANCE HISTORIQUE.

^{Informations à propos du Fort de Breendonk ​
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^{Un peu d'histoire sur le Fort}

^{Le Fort de Breendonk a été construit au début du XXe siècle pour faire partie de la zone défensive autour d'Anvers. Pendant la Première Guerre mondiale, le fort a été attaqué et capturé par les Allemands. Entre les deux guerres mondiales, le fort a été utilisé comme caserne et entrepôt. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis ont fait du fort un camp de détention, un camp de concentration pour les prisonniers politiques, les résistants, les juifs et les autres opposants au régime. Le camp était placé sous le commandement des SS et est devenu célèbre pour les traitements durs et cruels qu'ils infligeaient aux prisonniers. Beaucoup sont morts de faim, de maladie, de mauvais traitements ou exécutés. D'autres ont été déportés dans d'autres camps de concentration. Après la libération de la Belgique, le Fort fut utilisée comme prison pour les collaborateurs. En 1947, le fort a été transformé en mémorial national pour commémorer les victimes et informer les visiteurs sur l'histoire du camp.}

^{Les prisonniers}

^{La plupart des prisonniers de Breendonk étaient des prisonniers politiques, parmi lesquels de nombreux jeunes. Le nombre exact de jeunes enfermés dans le Fort}

^{de Breendonk n'est pas connu, mais certaines sources affirment qu'il y avait environ 300 mineurs parmi les 3 590 prisonniers enregistrés. Comme les adultes, les jeunes étaient soumis au travail forcé, à la torture et à l'humiliation.}

^{L'un d'entre eux est Gaston Dewit qui, à 17 ans, est emmené à Breendonk avec son père. En rentrant de l'école, il sauve un juif coincé dans les barbelés près de la gare de Louvain. C'est ainsi qu'il entre dans la résistance. Il est chargé de transmettre des messages. Trahi, il se retrouve d'abord à Breendonk où, comme les autres prisonniers, il doit effectuer des travaux pénibles, à savoir creuser la terre et le sable qui se trouvent sur le fort. Il a également assisté à des passages à tabac. Par exemple, jusqu'à sa mort en 2010, il se souvenait encore très bien qu'un codétenu avait été ramené dans la pièce après la torture et que cet homme était totalement méconnaissable, tant ils l'avaient battu. Dewit a ensuite été déporté à Buchenwald et à Dora.}

^{De Fort à camp de prisonniers}

^{Le mémorial national du Fort de Breendonk est l'un des lieux les mieux préservés pour témoigner de l'horreur nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.}

^{Au cours d'une visite captivante, vous découvrirez la sombre histoire du SS-Auffanglager Breendonk. Des dortoirs froids et de la cour de travail forcé à la chambre de torture et à la cour d'exécution, le site tout entier respire l'horreur subie par les prisonniers sous la domination allemande.}

^{Grâce à des témoins, des photos et des films, vous apprendrez à connaître ceux qui ont souffert et sont morts ici pour notre liberté.}

^{https://breendonk.be/fr/apercu-historique}

^{D'un camp de prisonniers à un mémorial
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​Immédiatement après la guerre, des voix se sont élevées pour faire de Breendonk un musée, un lieu de pèlerinage ou un monument. Au cours de l'été 1947, le site a été déclaré Mémorial national du Fort de Breendonk. Aujourd'hui, Breendonk est l'un des camps les mieux préservés d'Europe et fait partie du War Heritage Institute.
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​https://breendonk.be/fr/apercu-historique}

War Heritage Institute

La mission du War Heritage Institute est de préserver le patrimoine militaire historique et de transmettre son souvenir. Le War Heritage Institute rapproche ce patrimoine et ce souvenir au public.

Le War Heritage Institute regroupe six sites muséaux, le Musée Royal de l'Armée à Bruxelles, le Fort de Breendonk à Willebroek, Gunfire à Brasschaat, la Tranchée de la Mort à Dixmude, le Commanbunker Kemmel à Heuvelland et la Caserne de Bastogne à Bastogne.